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J’en ai passé des heures

sur ces monts

dans cette forêt nue d’hiver

au cœur des prairies stridulantes

sous la maison des pics noirs

face à cette fleur inconnue

aux abords du ruisseau fugitif;

à scruter les oiseaux

à chercher le méloé maladroit

J’en ai passé des heures

dans l’ombre du sous-bois

à attendre les petits ours rayés

à écouter le hululement des chouettes

à attendre ton apparition

toujours

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